Communauté arakan

 

Un jeune arakanais au marché de Sittwe (Source: worldwildbrice.net)

Dans le groupe sino-tibétain, les Arakanais (ou Rakhine) sont reconnus pour être un peuple isolé de tout. Cela est dû en grande partie à leur position géographique. En effet, l’État d’arakan est séparé de la Birmanie par une barrière montagneuse, tourné vers la mer d’Andaman et le golfe du Bengale. De ce fait, aucune voie de communication n’a jamais été réellement établie. On remarque encore aujourd’hui des effets du particularisme géographique arakanais. Par exemple, la langue parlée, soit le birman, ne s’est jamais modernisée, si bien que les Arakanais parlent un birman avec une prononciation que l’on qualifie d’archaïque, ce qui n’est pourtant pas le cas pour la langue écrite.

Lors de la colonisation britannique au XIXème siècle, l’Inde britannique s’est beaucoup rapproché de la Birmanie ce qui a entrainé une forte immigration indienne dans l’État d’arakan, surtout que l’administration de la nouvelle colonie était composée majoritairement d’Indiens fidèles à la Couronne britannique. Aujourd’hui, la région possède une double particularité, soit celle d’une population à la fois arakanaise bouddhiste, mais aussi bengalie et musulmane. Depuis l’indépendance de 1948, les Arakanais ont une opinion de plus en plus négative envers les Birmans (Bamar). De nos jours, une forte aspiration à l’autodétermination s’est développée créant avec elle des tensions et des conflits avec la majorité birmane. Il faut noter que les Rohingyas est un sous-groupe originaire de cette communauté.

 

(Source: la-croix.com)

 

 

 

 

 

 

 

 


Source pour l’ensemble de l’article: Courdy, Jean-Claude. 2004. Birmanie (Myanmar): La mosaïque inachevée. Paris: Éditions Belin. 22-23.