Communauté bamar

 

Femme bamar avec de la poudre blanche sur le visage qui le protège des rayons du soleil (Source: myanmarinsider.blogspot.com)

C’est au IXème siècle que les Bamar apparaissent. Ils sont le résultat d’une fusion entre des tribus tibéto-birmanes venues de Chine du sud avec des Pyu remontant vers le nord. Cette nouvelle entité ethnique s’est construite autour de la ville fortifiée de Pagan. En descendant l’Irrawaddy vers le sud et étendant leur zone d’influence vers le Nord-Ouest, les Bamar ont assimilé les peuples antérieurs tout en empruntant des aspects des civilisations voisines comme le modèle d’écriture et la structure politique centralisée des Môn ainsi que le bouddhisme mahayana des Pyu. C’est en 1044 que l’on note une première trace d’une Birmanie unifiée sous le règne du premier roi bamar, Anawratha. C’est à ce même moment que le bouddhisme mahayana fait place au bouddhisme theravada, celui pratiquée par les Môn.

L’ethnie bamar fait partie du groupe sino-tibétain et représente les deux tiers de la population birmane. Elle est répartie en sept régions administratives au centre du territoire, tandis que les minorités ethniques, divisées en sept États, sont réparties sur le contour, le long des lignes frontalières. Par sa position géographique, les Bamar se considèrent les seuls à être capable d’unifier la nation hétérogène birmane. Seulement, les Bamar ont réussi à maintenir la cohésion sociale que par l’utilisation de mesures coercitives et assimilatrices. Ces tentatives d’assimilation forcée créent des manifestations identitaires dans les différents États. Cette situation reste un enjeu très important encore aujourd’hui.


Source pour l’ensemble de l’article: Courdy, Jean-Claude. 2004. Birmanie (Myanmar): La mosaïque inachevée. Paris: Éditions Belin. 19-22.