Les fêtes et les coutumes

Fêtes

 

Les Birmans adorent les spectacles et ils ne ratent aucune occasion (fêtes religieuses, mariages ou ordinations monastiques) pour en faire des représentations dans le quartier, dans le village ou en famille. En effet, ces spectacles sont des pièces de théâtre burlesques ou tragiques qui durent habituellement toute la nuit jusqu’aux petites heures du matin. En Birmanie, on utilise communément le terme pwe lorsqu’on fait référence à ces spectacles.[1]

Le nat pwe est la fête des nat. Le principe des nat veut que chaque être, vivant ou non-vivant, possède un esprit. C’est un culte qui a ses origines dans l’hindouisme. Alors pendant 8 jours au cours du mois d’août, des centaines de milliers de personnes se réunissent, plusieurs d’entre eux sont des médiums, dansent, boivent et jouent de la musique très fort en invoquant les esprits.[2]

Dans chaque minorité ethnique qui compose la population birmane, des pwe sont organisés en l’honneur de fêtes traditionnelles propres à chacune. Par exemple, dans la communauté arakanaise, les garçons et les filles se font la cour en chantant leurs déclarations d’amour. Dans la minorité Padaung, de la communauté karen, les bouddhistes, les chrétiens et les animistes se réunissent et dansent autour d’un totem alors que les  Kayin (Karen) fêtent la nouvelle année 2 fois, le premier jour de la nouvelle lune de février et le premier jour de celle de mars. Dans la communaté chin, on célèbre la récolte en buvant du vin de riz fermenté, un peu comme du sake japonais.[3]

Puisque la religion bouddhiste est très importante en Birmanie, la fête du Bouddha n’est pas ignorée. Dans le mois de juin ou de juillet, la pleine lune souligne le début du jeûne bouddhique et rappelle au peuple de revenir à la pratique religieuse. Cette fête commémore l’abstinence du Bouddha aux biens de la terre et son premier sermon. Durant cette période, personne ne peut se marier, déménager ou voyager.[4]

Pour n’avoir nommé que quelques fêtes  birmanes ici et là, voici une liste des fêtes célèbres ainsi que leur date de célébration au cours de cette année:

  • Pleine lune de waso, le 8 juillet 2017
  • Jour des Martyrs, le 19 juillet 2017

    Festival de l’eau en Birmanie ( Source: myanmar.threeland.com)
  • Nat Festival à Taungbyon (Mandalay), du 31 juillet au 7 août 2017
  • Festival du Phaung Daw Oo au lac Inle, du 21 septembre au 8 octobre 2017
  • Thidingyut Festival (Festival des lumières), 5 octobre
  • Festival de la pagode Kyaukdawgyi à Mandalay, en octobre à chaque année
  • Festival de la danse d’éléphants à Kyaukse (Mandalay), en octobre à chaque année
  • Fête de la pagode à Kyaik-Hti-Yo (au Rocher d’Or), en novembre à chaque année
  • Nouvel An shan en Birmanie, le 22 novembre 2017
  • Kayin (Nouvel An karen) en Birmanie, en décembre à chaque année
  • Pyatha (Jour de l’indépendance), le 4 janvier 2018
  • Fête de l’Union en Birmanie, en février à chaque année
  • Thingyan Festival (Fête de l’eau), en avril à chaque année

Pour plus de détails: http://www.routard.com/guide_agenda/birmanie.htm

Coutumes

 

La société birmane est parsemée de coutumes et de façons de faire. Le respect d’autrui et l’humilité ressortent de ces usages coutumiers, des caractéristiques que l’on attribue souvent à la culture asiatique. Voici quelques exemples d’usages et de coutumes qu’un touriste occidental devrait prendre en considération lorsqu’il voyage au sein du pays birman:

– On évite les contacts physiques. Toucher la tête ou donner une toute petite claque sur le dos d’un local sont nullement appréciés.

-Comme dans les pays occidentaux, pointer du doigt est un manque de politesse, voire que pointer du doigt en Birmanie est interprété comme une menace. Alors, au restaurant, on n’appelle pas le serveur avec les doigts. Mauvaise idée !

– En signe de courtoisie lorsque vous entrez dans une maison et que l’hôte est présent, il est coutume de s’incliner légèrement. Si cet hôte n’est pas chaussé, vous devez enlever vos chaussures et les mettre de côté. Toutefois, si ce dernier garde ses chaussures, vous n’êtes pas obliger d’ôter les vôtres. Vous pouvez les porter. Surtout, ne faites pas la bise! Il vous trouverait inopportun. S’incliner légèrement est la façon la plus répandue pour dire « bonjour » ou « au revoir ».

– Comme pour les présentations, lorsque vous offrez un présent à un local, vous devez le lui donner avec les deux mains en vous inclinant légèrement. C’est une geste simple et très modeste.

– En respect pour l’autorité, un Birman ne peut appeler quelqu’un d’important qui occupe un poste officiel par son nom, mais plutôt par sa fonction. Comme en Occident, les Birmans vouvoient les gens du troisième âge. Ils prononcent un U juste avant de dire leur nom.

– Si vous entendez siffler derrière vous dans la rue, ce n’est pas parce qu’on vous appelle. Cela signifie tout simplement qu’un passant vous demande de lui céder le passage.

– Le peuple birman est très pudique quand il s’agit des marques d’affection. Il faut éviter de s’enlacer amoureusement ou de s’embrasser en public. De même pour la tenue vestimentaire, il est conseillé pour les femmes de se couvrir de manière sobre (épaules et jambes vêtues).

– Comme dans les mosquées, il faut se dénuder les pieds pour pouvoir franchir les portes d’un temple, d’une pagode ou d’un monastère. En ce qui a trait à la tenue vestimentaire, les shorts, les bermudas, les débardeurs et les décolletés plongeants sont interdits, tout sexe confondu, durant la visite.

Moines bouddhistes – Birmanie (Source: Pinterest)

Avant de photographier un moine bouddhiste, il est fortement conseiller de lui demander son accord. Personne n’aime se faire prendre en photo sans en être averti. C’est un minimum de politesse.

– Il ne faut pas s’asseoir dos au Bouddha et on ne doit pas pointer ses pieds vers sa direction car cela est très mal vu. Et lorsqu’on est passe  près de l’effigie du Bouddha, il est conseillé de le contourner par sa gauche car l’épaule droite représente à la fois le siège de la force, mais aussi celui de la santé et de la prospérité.

– Il faut démontrer un grand respect envers les moines bouddhistes lors de la visite d’un lieu sacré. En pratique, on évite de serrer la main de ces derniers et on évite de s’approcher trop près d’eux. Dans les usages, on doit s’assoir plus bas qu’eux et on ne marche pas consciemment sur leur ombre.

– En Birmanie, porter des vêtements souillés est irrespectueux. Tenir ses vêtements propres est une marque de respect appréciée par les Birmans.

– Ne soyez pas étonné que les Birmans tentent de ne pas tourner leur regard vers votre direction lorsque vous êtes de passage. Démontrer de  l’indifférence est un signe de bonne éducation. Seulement, dans bien des cas, ils vont presque toujours démontrer un certain intérêt pour ce qui leur semble curieux et nouveau.

Pour plus de détails : http://www.routard.com/guide/birmanie/1116/traditions.htm

 


[1] Courdy, Jean-Claude. 2004. Birmanie (Myanmar): La mosaïque inachevée. Paris: Éditions Belin. p.122.

[2] Brac de la Perrière, Bénédicte. 2008. Sous la dir. de Gabriel Defert. Birmanie contemporaine. Paris: Éditions Les Indes Savantes. p.66.

[3] Courdy, Jean-Claude. 2004. Birmanie (Myanmar): La mosaïque inachevée. Paris: Éditions Belin. p.122.

[4] Ibid.